Il est tard. C’est la deuxième fois que je baille en quelques minutes. La fatigue commence à me gagner. Alors, je décide de sortir de l’autoroute A62 dès la prochaine sortie, pour ne pas finir dans une glissière de sécurité et dans la rubrique des faits divers du journal local.
A la sortie du péage, je me retrouve dans une coquette zone commerciale. Au premier rond-point, je repère l’enseigne lumineuse de l’hôtel nimbée d’un halo de brouillard qui commence à se former. Il gèle.
Je me gare sur le parking presque vide. Je franchis la porte vitrée qui s’ouvre automatiquement devant moi. Enfin au chaud !
A la réception, une dame arrête de jouer sur son téléphone pour m’accueillir.
« Bonsoir Monsieur » me lance-t-elle dans un sourire.
« Bonsoir. Avez-vous une chambre disponible, pour cette nuit ? » Lui réponds-je, espérant sincèrement une réponse affirmative.
« Oui, bien sûr, me rassure-t-elle, mais je ne pourrai pas vous faire manger. Le restaurant est fermé, ce soir »
Qu’importe. Je me sens déjà mieux. Le temps de compléter la charge de ma voiture à une borne qui se trouve opportunément dans la rue devant l’hôtel et me voici installé dans une chambre spacieuse de cet hôtel récent, propre et en très bon état.
La salle de bain est grande et bien équipée. L’eau de la douche est tout de suite chaude. La literie est parfaite : matelas ferme mais accueillant, couette légère et chaude. Je m’endors comme un bienheureux.
Le lendemain, un copieux petit déjeuner, pris dès sept heures, à l’ouverture du buffet, achève de me remettre sur pieds. Je suis prêt à repartir pour la suite de mon aventure.